Publié dans Culture

Musée de la photographie - Les « lutteurs bara » s’exposent

Publié le lundi, 08 janvier 2024
L’exposition s’ouvrira au grand public jusqu’au mois d’avril prochain L’exposition s’ouvrira au grand public jusqu’au mois d’avril prochain

Depuis le 4 janvier, les jardins du Musée de la Photo sis à Andohalo ont ouvert au grand public l’exposition intitulée « Lutteurs bara ». Il s’agit d’une extension de l’exposition « Voyage au pays bara et vezo ». Les passionnés de ce sport et les férus d’œuvres d’art sont invités à contempler les photographies réalisées par Jacques Faublée, ethnologue (1912-2003). Cette exposition revisite les pratiquants de ce sport traditionnel à travers une série de photographies portant un regard intime sur cette pratique ancestrale.
« Lutteurs bara » est une installation composée de 15 photographies de lutteurs. Avec ses photographies en noir et blanc, l’artiste avait réalisé une série de portraits de lutteurs positionnés face à face, en préparation au combat ou encore en phase d’entrainement. Pour les scènes de combat, les lutteurs sont saisis dans des poses classiques suspendues dans le temps, inscrivant les corps dans une gestuelle appartenant au vocabulaire de l’épopée héroïque. Les clichés avaient été pris entre 1938 et 1965, une période fertile durant laquelle l’ethnologue avait effectué plusieurs missions à Madagascar.
Sur toute l’île, la lutte est pratiquée de la même manière, sous réserve de quelques variations régionales. Deux jeunes hommes s'affrontent à mains nues pour montrer publiquement leur force physique. L’objectif pourrait consister à séduire une future dulcinée, mais surtout de prouver que ces athlètes sont capables de protéger leur famille et leurs biens. C’est aussi l’occasion de défendre la fierté et l'honneur du lignage. Chez certaines ethnies du sud de Madagascar (Bara, Antandroy et Mahafaly), on appelle ce jeu « Ringa ». Tandis que chez les Vezo, il porte le nom de « Doranga ». La lutte se pratique à l’occasion de cérémonies festives et se présente comme une célébration de la virilité masculine. A titre de rappel, les photographies utilisées dans cette exposition proviennent des archives du Musée d'ethnographie de Genève (MEG), en Suisse.
Si.R

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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